J’avais gardé mon rêve sous mon oreiller
Il m’était si précieux que je n’aurais osé
Lui laisser voir le jour de peur qu’il ne s’élance
Tout zèle déployé sans la moindre défense.
J’avais gardé mon rêve et je l’ai tant bercé
Tant de jours tant de nuits tant de longues années
Au rythme de mon cœur, ses espoirs et ses peines
Qu’il m’a offert sa flamme pour libérer mes chaînes
J’avais gardé mon rêve pour le protéger
Mais il m’a désarmée et m’a apprivoisée
Il a poussé ma vie loin des chemins dociles
Et nous avons tenté un premier pas fragile.
J’ai embrassé mon rêve quand il s’est éloigné
Des remarques assassines venues nous assiéger
Des frileux menacés par cette joie puissante
Soufflant une promesse de vie débordante
Mon rêve, mon enfant, toi qui m’as envoûtée
Toi qui as révélé ces regards étoilés
Tu m’as accompagnée dans cette voie gourmande
Et pour te remercier je t’offre une légende.
Il était une fois dessous mon oreiller
Un rêve si précieux que je n’aurais osé
Lui laisser voir le jour, mais avec élégance
Ses ailes déployées ont rompu le silence.
J'avais gardé mon rêve
Paroles : Noëlle
Musique : André Gruffaz et Noëlle
Mai 2004